Invitée : Blandine Deverlanges, membre du groupe des Amazones d'Avignon a suivi le procès dit de Mazan et a participé à de nombreuses actions. Elle témoigne et livre son analyse féministe de la situation de cette affaire judiciaire où 51 hommes ont été accusés et 46 ont été reconnus coupables de viol aggravé, deux de tentatives de viol et deux d'agression sexuelle sur la même femme, Gisèle Pelicot.
https://www.instagram.com/les_amazones_davignon/p/C_gEjbMCa9N/
Informations militantes et médiathèque de Remue Méninges féministe dont le Procès Le Scouarnec (voir détails ci dessous des informations de l'émission)
Musiques : "Frangines" Anne Sylvestre, « Le violeur c'est toi » Las Tesis* « Douce maison » Anne Sylvestre, « Le corps des femmes », « L’hymne des femmes » et « Guerrières de lumière » Mathilde, « J’entends gronder le vent» Serge Utgé Royo, « Ronde Madeleine » Anne Sylvestre, « Dans nos chants » Edwige et Anne des Entresorceleuses
« Viols de Mazan : une pétition a été lancée le 10 janvier dernier pour que Gisèle Pélicot reçoive le prix Nobel de la paix. Elle a été signée à ce jour par plus de 40 000 personnes » (extrait d’un article du journal Ouest France, 10 janvier 2025)
* « Le violeur, c’est toi ». Chanson et chorégraphie créés le 25 novembre 2019 par un groupe de femmes Chilienne « Las Tesis » pour dénoncer les violences patriarcales devant la cour suprême. Au Chili il y a 42 cas/jour de viols et abus sexuels et seulement 8% font l’objet d’une condamnation.
A la suite de cette chanson, les femmes du groupe Las Tesis ont été accusées par les forces de l’ordre d’incitation à la violence …ce qui avait enclenché un soutien des féministes du monde entier pour soutenir les femmes Chiliennes. Cette chanson et chorégraphie ont été repris à l’occasion des manifestations féministes dans plus de 52 pays du monde entier. https://www.youtube.com/watch?v=CVa9O2HRtyE
POUR ÉCOUTER L’ÉMISSION CLIQUEZ ICI
La France condamnée par la CEDH pour l’imposition du « devoir conjugal » : une victoire historique pour les droits des femmes (50/50 Magazine)
La Cour Européenne des Droits de l’Homme (CEDH) a rendu une décision historique, condamnant la France pour avoir prononcé un divorce pour faute aux torts exclusifs d’une femme au motif qu’elle refusait des relations sexuelles avec son mari – dans un contexte de violences conjugales. Une violation de l’article 8 (droit au respect de la vie privée et familiale) de la Convention européenne des droits de l’Homme.
La CEDH a jugé que cette validation dans le droit
français du “devoir conjugal” est “à la fois contraire à la liberté sexuelle
et au droit de disposer de son corps” et à l’obligation, pour la France, de
lutter contre les violences domestiques et sexuelles.
Cette décision historique résulte du combat de Madame W. et met la France
face à ses responsabilités alors que subsiste dans notre droit le “devoir
conjugal” radicalement contraire à la condamnation du viol conjugal, qui
concerne pourtant la moitié des faits de viols ou tentative de viol.
Un cas symptomatique de décisions institutionnelles autorisant les violences sexuelles
La décision initiale, validée par plusieurs juges de juridictions françaises – dont le juge civil, la Cour d’appel de Versailles, et finalement la Cour de cassation – avait considéré que le refus d’une femme d’avoir des relations sexuelles constituait une faute justifiant le divorce à ses torts exclusifs.
Cette décision, contraire à la reconnaissance jurisprudentielle du viol conjugal en France depuis 1992, était une atteinte directe à l’intégrité physique des femmes.
Le viol entre époux est reconnu en France depuis 1990 par la Cour de cassation (chambre criminelle, 5 septembre 1990, Pourvoi n° 90-83.786), et confirmé en 1992 (chambre criminelle, 11 juin 1992, Pourvoi n° 91-86.346). Faisant fi de la loi pénale, certaines décisions civiles continuent de nier cette reconnaissance en imposant une obligation sexuelle implicite dans le cadre du mariage.
Depuis des décennies, les associations féministes
alertent sur la nécessité d’en finir avec le concept de « devoir conjugal », qui
constitue une forme de contrôle et de violence systémique exercée sur les
femmes dans le cadre conjugal. Cette décision de la CEDH impose à la France
de réviser en profondeur ses pratiques judiciaires.
Le combat mené se poursuit : la CEDH condamne fermement l’approche française,
nous appelons à mettre fin au “devoir conjugal” tiré de l’interprétation erronée
et anachronique des articles 215 et 212 du code civil par la justice
française. Une interprétation aberrante à rebours de la lutte contre les
violences conjugales.
La victime, soutenue par le Collectif Féministe Contre le Viol (CFCV) et la Fondation des Femmes, a porté cette affaire devant la CEDH. Celle-ci a jugé que l’existence même d’une obligation matrimoniale de relations sexuelles était contraire à la liberté sexuelle et au droit de disposer de son corps, deux principes fondamentaux protégés par la Convention européenne des droits de l’Homme. Le « devoir conjugal », bien qu’étranger à toute base légale dans le Code civil ou le Code pénal, a été consacré par une interprétation dévoyée des articles 215 et 212 du Code civilArticle 215 : « Les époux s’obligent mutuellement à une communauté de vie. » Article 212 : « Les époux se doivent mutuellement respect, fidélité, secours, assistance. Des juridictions françaises ont interprété ces articles comme une obligation d’avoir des relations sexuelles dans le cadre du mariage, une vision incompatible avec le droit des femmes à disposer de leur corps et contradictoire avec la reconnaissance des viols conjugaux. La CEDH a clairement réaffirmé que « le consentement au mariage ne saurait être assimilé à un consentement aux relations sexuelles futures ». Nous appelons à la modification de ces articles. La Cour européenne a également souligné que des moyens alternatifs étaient à la disposition du conjoint pour mettre fin à la relation, comme le divorce pour altération définitive du lien conjugal, sans recourir à des motifs portant atteinte à l’intégrité du corps de l’autre partie. Avec cette condamnation, la France doit maintenant agir pour éradiquer toute trace de ce concept dans son système judiciaire et garantir une protection effective contre les violences sexuelles dans le cadre conjugal. Le CFCV et la Fondation des Femmes sont membres de la Coalition pour une loi intégrale contre les violences sexuelles qui porte notamment parmi 140 propositions la fin du “devoir conjugal” qui subsiste en droit civil dans les affaires de divorce. Le mariage ne peut et ne doit jamais être assimilé à une servitude sexuelle.
https://www.50-50magazine.fr/2025/01/30/la-france-condamnee-par-l...
Quand les exploits des athlètes femmes valent moins que ceux des hommes (Infos la clef)
Lors de la Coupe du monde de ski, Selina Freitag et Jan Haerl sont arrivé·es premier·es en qualifications du tournoi Two Nights de Garmisch-Partenkirchen, le 30 décembre. Pourtant, une immense disparité dans les récompenses a mis en lumière les écarts flagrants entre le traitement des femmes et des hommes dans le sport, même pour des épreuves équivalentes.
En guise de récompense, le gagnant a reçu 3000 francs suisses tandis que la gagnante a reçu des serviettes, du shampoing et du gel douche. En cette journée internationale du sport féminin, le cas de Selina Freitag rappelle l'importance d'agir pour un traitement équitable des athlètes, quelles que soient leur discipline ou leur sexe.
« J’ai reçu un sac avec du gel douche, du shampoing et quatre serviettes. En gros, ils m’ont dit : « Désolé, mais on n’avait pas un billet de 500 à disposition » ».
La fédération internationale de ski et de snowboard (FIS) a justifié cette différence en invoquant des raisons économiques. Selon elle, le saut à ski féminin attire moins de spectateur·ices et génère donc moins de revenus publicitaires comparé à la version masculine.
L’association Her Sport a réagi :
« Cela démontre à quel point les inégalités sont grandes dans le sport aujourd’hui. On entend souvent l’argument que c’est en fonction des revenus générés, mais ces revenus ne vont pas croître tout seuls. Cela commence par de l’investissement et une réelle volonté de réduire le fossé. »
Les inégalités financières dans le saut à ski ne se limitent pas aux qualifications. Sur des compétitions de plus grande envergure, les écarts sont encore plus flagrants. Une victoire en Coupe du monde rapporte 13 000 euros pour les hommes contre seulement 4 000 euros pour les femmes.
Les disparités atteignent leur paroxysme au classement général du tournoi Two Nights, une série d’épreuves de saut à ski inscrite au calendrier de la Coupe du monde. Le vainqueur repart avec près de 100 000 euros, tandis que la vainqueure reçoit environ 9 400 euros.
En cette Journée internationale du sport féminin, le cas de Selina Freitag rappelle l’importance d’agir pour un traitement équitable des athlètes, quelles que soient leur discipline ou leur sexe.
Pour en savoir plus sur l’histoire des femmes dans le sport et les défis, ainsi que les avancées marquées par les Jeux Olympiques de Paris 2024, visionnez notre Mardi de la CLEF #36
Le titre de cet article aurait pu être aussi « Comment fera-t-on pour dénoncer toutes les discriminations de sexe si le mot " femme " était remplacé, à tort, dans les textes par le mot "genre" comme certaines personnes le demandent » ! ??
https://edition.cnn.com/2025/01/18/sport/ski-world-cup-prizes-selina-freitag-spt-intl/index.html
Caroline Darian, fille de Gisèle Pelicot publie un second livre sur le procès des viols de Mazan intitulé "Pour que l’on se souvienne" ; il paraîtra le 5 mars prochain, aux éditions JC Lattès.
Cet ouvrage aborde le vécu des victimes de viols qui "n’ont ni preuves ni souvenirs. Le premier livre de Caroline Darian, "Et j’ai cessé de t’appeler Papa", raconte la descente aux enfers qu’a vécue sa famille à la suite des actes de son père, Dominique Pelicot. Elle y met également en lumière la soumission chimique qu’il a infligée à sa mère, Gisèle Pelicot, pendant de nombreuses années.
Beaucoup de prévention. Dans la présentation de son deuxième ouvrage, il est précisé : "C’est l’histoire d’un violeur en série qui a toujours utilisé la soumission chimique pour commettre ses crimes. C’est l’histoire d’un système défaillant qui lui a permis d’échapper à la justice pendant de nombreuses années. C’est l’histoire d’une famille construite sur un mensonge, une famille qui a été pulvérisée et oubliée. C’est mon combat face à l’un des plus grands prédateurs pour obtenir la vérité."
À travers ces 180 pages, la femme de 43 ans traite de plusieurs sujets, notamment du procès des viols de Mazan et de l’impact qu’il a eu à l’échelle nationale et internationale. Elle souligne le courage de sa mère, qui a témoigné publiquement dans une salle d’audience ouverte, sans huis clos : "Caroline Darian, la fille de la victime et du bourreau, nous offre son regard unique sur cette tragédie, révèle l’inachevé de l’enquête, et poursuit sans relâche son combat contre la soumission chimique et pour la manifestation de la vérité. Pour que l’on se souvienne de ce qui s’est joué à Mazan, avant et après. Pour que l’on n’oublie pas les victimes qui n’ont ni preuves ni souvenirs", peut-on lire dans le descriptif de l’ouvrage.
Caroline Darian est l’initiatrice du mouvement « M’endors pas », ainsi que la fondatrice de l’association « M’endors pas – Stop à la Soumission Chimique », qui lutte contre cette pratique. Une cagnotte a été lancée pour financer la campagne de prévention 2025 sur ce sujet, et plus de 19 000 euros ont déjà été récoltés.
Procès Le Scouarnec
Joël Le Scouarnec, chirurgien, est inculpé pour viols et agressions sexuelles aggravés, commis dans l’exercice de ses fonctions entre 1986 et 2014, sur 299 mineur·es de moins de 15 ans. Le procès aura lieu à partir du 24 février 2025 à la cour criminelle départementale du Morbihan à Vannes. Il faut noter que Joël Le Scouarnec est déjà en détention depuis 2020 pour une autre condamnation pour viols et agressions sexuelles sur d’autres enfants (cf. résumé de l’affaire plus bas). Le Conseil National de l’Ordre des Médecins (CNOM) s’est porté partie civile (1) dans cette accusation, ce qui nous apparaît illégitime et irresponsable, voire insultant au vu de son inaction depuis 2006.
En 2006, suite à la condamnation pénale de Joël Le Scouarnec pour détention d’images pédopornographiques, le Conseil Départemental de l’Ordre des Médecins (CDOM) du Finistère s’était dit incompétent pour le poursuivre devant sa juridiction disciplinaire. Le prétexte était qu’il ne pouvait poursuivre un médecin hospitalier que pour des "actes détachables de sa fonction publique hospitalière". Or comment penser que la possession d’images pédopornographiques était liée à sa fonction de chirurgien ?!
Par la suite, en 2008, le CDOM de Charente-Maritime, mis au courant de la condamnation pour pédopornographie de ce chirurgien amené à s’occuper d’enfants, n’aurait pas dû lui donner l’autorisation d’exercer sans enquête préalable. Nombre d’agressions et de viols auraient pu être empêchés...
Alors que l’Ordre des médecins est censé veiller au maintien des principes de moralité et de probité de la profession (2), on voit bien une fois encore qu’il ne remplit pas ce rôle de défense des usager·es de soins face à des actes délictueux et criminels de médecins.
Nous jugeons qu’il est inadmissible que l’Ordre des médecins n’exprime ni regrets ni excuses publiques par rapport à cette passivité irresponsable, à ces années de silence, lourdes de conséquences pour les victimes. Ainsi, nous ne tolérons pas qu’il ose se porter partie civile dans cette affaire, alors que sa responsabilité est engagée.
Ces graves manquements répétés interrogent sur l’intérêt même de l’existence de cette juridiction ordinale d’exception.
Par ailleurs, nous nous étions déjà mobilisés, suite au rapport accablant de la Cour des Comptes (3), pour appeler à la dissolution de cette institution (4). Au-delà de ce procès, nous dénonçons l’inaction de l’Ordre des médecins dans de nombreuses situations de violences perpétrées par des médecins. L’Ordre des médecins n’est visiblement pas compétent pour juger de telles situations et il est même nuisible. En cas de violences de la part de médecins, le premier recours doit rester le tribunal de droit commun.
Nous appelons à un rassemblement le 24/02/2025 à partir de 12h, devant le Tribunal Judiciaire de Vannes et devant le Conseil National de l’Ordre des Médecins à Paris.
Tribunal Judiciaire de Vannes : 22, Place de la République 56000 VANNES
Conseil National de l’Ordre des Médecins à Paris : 4, Rue Léon Jost 75017 PARIS
1. 1) Se porter partie civile = s’estimer victime d’une infraction et donc intervenir dans la procédure en justice pour obtenir une indemnisation de son préjudice.
2. 2) Défini dans l’article L. 4121-2 du code de la santé publique.
3. 3) Rapport de la Cour des Comptes : https://www.ccomptes.fr/fr/publications/lordre-des-medecins
Résumé de l’affaire
Novembre 2005 : Joël Le Scouarnec (chirurgien en chirurgie digestive) est condamné par le tribunal correctionnel de Vannes pour détention d’images pédopornographiques (amende et 4 mois de prison avec sursis, sans obligation de soins ni restriction d’exercice).
Juin 2006 : lettre adressée au directeur de l’hôpital de Quimperlé par un médecin psychiatre et président de la CME (Commission Médicale d’Établissement) ayant appris la condamnation et qui alerte sur le comportement de Joël Le Scouarnec.
La direction de l’hôpital transmet au CDOM du Finistère qui demande copie de la condamnation et convoque le Dr Le Scouarnec fin novembre 2006. Une réunion plénière du CDOM se tient quelques semaines plus tard. Mais le conseil départemental décide, à l’unanimité, de n’engager aucune procédure disciplinaire. Le dossier est transmis à l’Ordre régional, mais aucune suite n’est donnée.
En parallèle, la condamnation de Joël Le Scouarnec est remontée à la Direction de l’Hospitalisation et des Soins (DHOS), rattachée au Ministère de la Santé, qui juge la condamnation "préoccupante" et non "compatible avec les conditions de moralité nécessaires" pour être praticien hospitalier. Une radiation est envisagée mais Joël Le Scouarnec vient d’être titularisé Praticien Hospitalier en août 2006 (la justice n’ayant pas mis à jour son casier judiciaire) et une note blanche du ministère change la donne : elle reconnaît que "la connaissance par l’administration" de la condamnation du chirurgien "aurait certainement justifié qu’elle ne procède pas à sa nomination" mais, qu’après coup, il paraît "difficile d’envisager d’annuler la nomination de ce praticien". Elle rappelle aussi "les bonnes appréciations portées sur [son] travail" et se finit ainsi : "Le ministre (NB : Xavier Bertrand l’époque) se devant de réagir, l’option de la plainte devant l’Ordre des médecins paraît la plus adéquate». Les responsables du Ministère de la Santé demandent alors au directeur régional de l’hospitalisation de Bretagne de déposer cette plainte en leur nom auprès de l’Ordre des médecins... sauf que cette plainte n’a jamais existé.
2008 : Joël Le Scouarnec change de département
d’exercice et donc de CDOM de rattachement (Charente-Maritime). Il s’y inscrit
sans problème alors que ce CDOM avait connaissance de sa condamnation pour
détention d’images pédopornographiques.
2015 : Le Ministère de la Santé autorise Joël Le Scouarnec à prolonger
son activité professionnelle au-delà de l’âge légal de départ à la
retraite. Le directeur rattaché au Ministère de la Santé qui signe cette
autorisation est pourtant celui qui avait à l’époque géré le dossier Le
Scouarnec au sein de la DHOS.
2017 : Joël Le Scouarnec est arrêté suite à une plainte de sa voisine pour violences sexuelles sur sa fille de 6 ans. Les perquisitions mettent au jour des fichiers informatiques décrivant des centaines de viols et d’agressions sexuelles. Sont également saisies 300.000 photos et vidéos pédopornographiques. Mars 2020 : premier procès de Joël Le Scouarnec à huis clos devant la cour d’assises de Saintes, en Charente-Maritime. Il concerne quatre victimes présumées.
Joël Le Scouarnec est condamné à 15 ans de réclusion criminelle pour des faits commis sur quatre petites filles (sa voisine de 6 ans, 2 nièces et une patiente de 4 ans). Il est alors radié de l’Ordre des médecins. En parallèle, il est mis en examen à Lorient pour viols et agressions sexuelles de 312 personnes (sur 343 victimes supposées).
2022 : Le Mouvement d’Insoumission aux Ordres Professionnels (MIOP) a demandé que le CNOM ne soit pas partie civile. Il avait sollicité en premier lieu le tribunal administratif de Paris mais celui-ci s’était déclaré non compétent pour trancher. Suite au rejet de sa requête par le tribunal judiciaire, le MIOP a été condamné à une amende (de 2000 euros, au titre de l’article 700), le juge estimant qu’il n’y avait pas à craindre de trouble à l’ordre public qui aurait été dû à la présence du CNOM sur les bancs des parties civiles. Le juge n’a pas statué sur le fond des manquements disciplinaires du CNOM. Le MIOP a fait appel de cette décision, ce qui n’a pas été pris en compte.
Contacts presse : action.proces.lescouarnec@gmail.com / stopvog@gmail.com
Références
https://miopfr.blogspot.com/2022/04/cp-affaire-le-scouarnec-le-cnom-ne-doit.
html https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/le-proces-hors-norme-de-joel-le-scouarnec-debutera-le-24-fevrier-2025 -a-vannes-4943860
https://www.radiofrance.fr/franceculture/affaire-le-scouarnec-le-regne-de-l-omerta-1574190
https://www.francetvinfo.fr/societe/violences-faites-aux-femmes/video-viol-sur-ordonnance_4 830415.
html
StopVOGfr
Film à ne pas manquer sur les violences gynécologiques (en accès libre)« Balance ton gynéco » réalisé par Alice Guionnet. https://youtu.be/cWYjjetYMJI
EVENEMENTS
Mercredi 26 février 2025 • De 19h à 21h : Montreuil (93) Café librairie Michèle Firk 9 rue François Debergue 93100. Rencontre avec Jules Falquet autour de son livre : La combinatoire straight. Colonialisme, violences sexuelles et Batard-e-s du capital. Entrée libre.
« Le 27 février 2025 se tiendra l’inauguration de l’exposition l’AFEMUSE à Angers ».
Jeudi 27 février 2025 • De 14h à 16h : Paris (75) Maison des Femmes de Paris 163 rue de Charenton 75012. Atelier collectif proposés par Reconnect avec la Maison des Femmes de Paris et le RAJFIRE pour les femmes : Devenir compétente et autonome dans vos démarches en ligne. Inscription courriel : mdfdeparis@gmail.com
L'émission Femmes libres, le groupe Pierre Besnard de la Fédération anarchiste et la librairie Publico proposent un Mars Féministe qui débute le 1er mars.
Samedi 1er mars à 20 h : Pic Panacée avec Lucie Taffin et Marta dell'Anno. 2 instruments, 2 langues, 2 voix de femmes, à l'initiative de Natacha Langumier
Dimanche 2 mars à 16 h : Vernissage de l'expo d'Amande Art, Hystoire de Grévistes, les grévistes qui ont marqué l'histoire des femmes en Europe, Expo du 2 au 30 mars
Jeudi 6 mars à 19 h : Manon Godet présente Peau (2022) et Dégaine (2024), deux livres parus aux éditions Le Chant du cygne
Vendredi 7 mars à 19 h : Marie-Annick Roussel et Béatrice Capadoce, Chanter au féminin, parcours de femmes dans les chansons traditionnelles
Dimanche 9 mars à 16 h : Christophe Ylla-Somers, auteur de Le son de la révolte (2024) aux éditions Le mot et le reste, évoque les chanteuses noires américaines
Samedi 15 mars à 19 h : Concert d'Interim (Agnès Rougier et Michel Bazieu), le duo cryptique électro dub se mobilise pour les minorités de genre
Mardi 18 mars à 19 h : Bertrand Ferrier et Jann Halexander chantent Mama Béa et Catherine Ribeiro, à l'initiative du Groupe Louise Michel
Samedi 22 mars à 16 h : Léah Touitou, Le chœur des sardinières aux éditions Steinkis
Dans la médiathèque de Remue Méninges féministe, on trouve :
Sortie du livre « Nous ne nous tairons plus. Pratiques féministes et leurs contextes (1975-2000) ». Archives contestataires, Genève
Avec le lancement du livre Nous ne nous tairons plus. Pratiques féministes et leurs contextes (1975-2000), les Archives contestataires closent un cycle de deux ans dédiés aux pratiques féministes de la radio dans les mouvements sociaux de la deuxième partie du XXe siècle. Cet ouvrage fait suite à une journée d'étude éponyme qui a eu lieu au Galpon en octobre 2023.
Le livre sera présenté le 20 février lors d'une soirée au cinéma le Spoutnik, où Géraldine Beck s'entretiendra avec la musicologue Maria Teresa Betancor Abbud qui rédige actuellement une thèse sur la dimension sonore des mouvements féministes italiens et qui s'est intéressé dans ce cadre à Radio Donna, une radio pirate animée par des féministes romaines au milieu des années 1970.
Détails sur le lancement : le 20 février à 19h au cinéma le Spoutnik, 11 rue de la Coulouvrenière, 1204 Genève, 1er étage. L'événement est gratuit et un repas sera servi.
Les contributions du livre présentent des expériences radiophoniques féminines et explorent ces différentes formes de prise de parole qui émergent sur les ondes dans les mouvements de l'après-68, un contexte caractérisé par une volonté de rendre audible les voix jusqu'alors subalternes. Par exemple, en 1976, la radio Wellenhexen à Zurich qui démontre de la vivacité de la scène contre-culturelle féministe et lesbienne. Ou encore les émissions Radio pleine lune et Remue-ménage, étroitement liées au Mouvement de libération des femmes genevois et diffusées pendant 20 ans sur les ondes de la station Radio Zones. L’ouvrage présente également la trajectoire de Nelly Trummel, fondatrice de l’émission anarcha-féministe Femmes libres sur Radio libertaire, et aborde la présence contrastée des femmes sur la radio de lutte Lorraine cœur d’acier qui émerge dans le cadre des mobilisations des sidérurgistes dans l’est de la France. Avec des contributions de Géraldine Beck, Marc Colin, Ingrid Hayes, Mathilde Leroy, Fiona Prieur, Anne-Christine Schindler et Juliette Volcler.
Informations techniques: 176 pages, 130 x 208 mm. Conception graphique : Maurane Zaugg, impression : Imprimerie Bahnhofstrasse. Prix : CHF 19.00 / EUR 16.00. Chaque article est accompagné d'extraits sonores qui peuvent être écoutés en ligne.
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