22 NOV 2022 La lutte du peuple en IRAN Remue Méninges Féministe Radio Libertaire


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Au menu de l'émission :

 

1 – La mobilisation des femmes et des hommes en Iran avec Irène Ansari de la Ligue des femmes iraniennes pour la démocratie et deux autres invitées Iraniennes , Iris Farkhondeh et Ferechté

 

2 - L'agenda 2022 des Editions du remue ménage a pour ligne éditoriale la santé des femmes : « Soignantes à boutte : pour une nouvelle politique du soin ». En août, Gracia Kasoki Katahwa montre l'invisibilisation de l'expertise des infirmières

 

3 - Informations militantes (lire tous les détails ci dessous)

 

Musiques : "Frangines" Anne SYLVESTRE (indicatif début), « Imagine » par Joan Baez (écrite par John Lennon), « Baraye (Pour..) »  Shervin Hajipour, Az Khoone Javanane Vatan, Par Ayoob Sadeghi, Bella Ciao https://www.youtube.com/watch?v=k0UAXdsEl5k « Dans nos chants » Anne et Edwige (indicatif de fin).

 
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La mobilisation des femmes et des hommes en Iran avec Irène Ansari de la Ligue des femmes iraniennes pour la démocratie et deux autres invitées Iraniennes , Iris Farkhondeh et Ferechté .

Un peuple en lutte pour leur liberté, leur droit de vivre en paix dans le respect et la bienveillance. Un peuple fier et courageux.

L'agenda 2022 des Éditions du remue ménage a pour ligne éditoriale la santé des femmes : « Soignantes à boutte : pour une nouvelle politique du soin ». En août, Gracia Kasoki Katahwa montre l'invisibilisation de l'expertise des infirmières

 Informations militantes et petit coup de colère sur la marche du 19 nov à Paris.

Musiques : "Frangines" Anne SYLVESTRE (indicatif début), « Imagine » par Joan Baez (écrite par John Lennon), « Baraye (Pour..) »  Shervin Hajipour, Az Khoone Javanane Vatan, Par Ayoob Sadeghi, Bella Ciao par une femme iranienne. « Dans nos chants » Anne et Edwige (indicatif de fin).

 

La France a une responsabilité vis-à-vis de ce grand peuple. Toute la planète a intérêt à devenir plus intelligente cad humain ++ et trouver la paix. C'est une question de survie planétaire, qui rapproche l'avenir à la vitesse de ce que les humains sont capables de comprendre.


Pétition

 

« Déclaration pour demander aux institutions de l’Union Européennes de considérer la GPA comme une violence faite aux femmes et l'inclure dans la liste des cas de traite humaine ».

Cette action est portée conjointement par 4 plateformes européennes : Le LEF (Lobby Européen des femmes), EnoMW (Réseau des femmes migrantes européennes), CAP internationale (Coalition pour l’abolition de la prostitution) et la CIAMS (Coalition internationale pour l’Abolition de la Maternité de Substitution).

Signature. https://forms.gle/cvT4bJ7wrMec89u99  16 novembre 2022.

 

DÉCLARATION COMMUNE EN MATIÈRE DE GPA

13 novembre 2022

Les organisations féministes et de défense des droits humains demandent à la Commission européenne et au Parlement européen d’inclure le crime d’exploitation reproductive des femmes dans toutes leurs initiatives législatives, en tant que violence contre les femmes et traite des êtres humains.

Par exploitation reproductive, nous entendons : l’interdiction de l’avortement, l’avortement forcé, la grossesse forcée, la maternité de substitution, le « don » d’ovocytes à autrui. Ces pratiques réduisent les femmes au rôle de reproductrices pour des tiers, au détriment de leur santé et de leurs droits humains. Elles doivent donc être prises en compte dans tout instrument traitant de la violence à l’égard des femmes.

Cette déclaration porte spécifiquement sur la maternité de substitution.

La maternité de substitution est la pratique sociale qui consiste à recruter une femme pour porter et donner naissance à un ou plusieurs enfants, conçus ou non avec ses propres ovocytes, dans le but de le, ou les, remettre, selon un accord ou un contrat par lequel elle, renonçant à la filiation et à ses droits parentaux, à une ou plusieurs personnes (appelées commanditaires, clients ou acheteurs[1] ) qui souhaitent être désignées comme parents du nouveau-né[2] .

La maternité de substitution implique la marchandisation des femmes, la marchandisation et la réification du nouveau-né, la traite des êtres humains et la violation de la dignité humaine tant de la femme exploitée comme « mère porteuse » que du nouveau-né, ce qui porte atteinte aux droits de la femme et de l’enfant.

DIRECTIVE DU PARLEMENT EUROPÉEN ET DU CONSEIL DE L’EUROPE RELATIVE À LA LUTTE CONTRE LA VIOLENCE À L’ÉGARD DES FEMMES ET LA VIOLENCE DOMESTIQUE.

Dans ses efforts pour mettre à jour la notion de violence dans cette directive, la Commission européenne devrait aller plus loin et y inclure la violence reproductive qui touche exclusivement les femmes.

 

Aujourd’hui, en Europe, la référence en matière de violence masculine contre les femmes est la Convention d’Istanbul.[3]

La Convention d’Istanbul définit la VIOLENCE CONTRE LES FEMMES comme « tout acte de violence fondé sur le sexe qui cause, ou est susceptible de causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles, psychologiques ou économiques, y compris la menace de tels actes et la privation coercitive ou arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée« . Elle reconnaît également que la violence à l’égard des femmes constitue « une violation des droits humains et une forme de discrimination à l’égard des femmes ».

Cependant, la Convention d’Istanbul a plus de 10 ans. La mondialisation et les nouvelles technologies ont facilité l’apparition de nouvelles formes de violence fondées sur le sexe, comme la cyber-violence. Pour cette raison, et compte tenu de l’absence de ratification par certains États de l’UE, la Commission européenne s’est engagée à créer une nouvelle directive qui se propose d’aborde de manière exhaustive toutes les formes de violence à l’égard des femmes, liant les États membres à leur prévention et à leur éradication.

Pour devenir un instrument juridique européen véritablement complet qui ne laisse aucune femme ni aucune fille de côté, la violence infligée aux femmes par l’exploitation reproductive doit être incluse dans la nouvelle directive.

L’exploitation reproductive est une industrie de plusieurs milliards de dollars en croissance rapide et une forme de violence contre les femmes. Pour satisfaire les désirs parentaux de tierces personnes, les femmes sont soumises à des violences physiques, économiques, médicales et psychologiques qui ont été largement documentées[4]. La capacité de reproduction des femmes ne devrait servir qu’à leurs propres projets de vie et de parentalité, et non à ceux des autres, ce qui relève de l’exploitation.

Dans le cas de la maternité de substitution, les mères exploitées comme « mères porteuses » renoncent à tous leurs droits tout au long du processus. Partout dans le monde, l’accord ou le contrat et/ou les règlements qui régissent cette pratique disposent d’êtres humains, que ce soit des mères exploitées en tant que « mères porteuses » ou des nouveaux nés (en les utilisant et en les privant de leurs libertés et de leurs droits). En Europe, la plupart des pays, conscients de cette violation des droits humains fondamentaux inscrits dans la Charte de l’UE, ont interdit cette pratique sur leur territoire. Toutefois, ces dispositions sont systématiquement remises en cause par l’avancée de la GPA transfrontalière.

Légitimer ou faciliter cette pratique revient à encourager la demande d’exploitation des femmes les plus vulnérables par les classes sociales les plus aisées. Pour satisfaire leur désir d’enfant, on leur laisse faire fi du respect des droits humains, au détriment des femmes, notamment celles issues des groupes les plus vulnérables sur le plan économique et social.

Compte tenu de tous ces éléments, les pratiques décrites ci-dessus comme violences reproductives, ancrées dans l’inégalité entre les femmes et les hommes et comme manifestation de la discrimination structurelle à l’égard des femmes, relèvent de la définition de la violence à l’égard des femmes [5] de la Convention d’Istanbul et, à ce titre, devraient être couvertes par la directive.

 

COMMUNICATION DE LA COMMISSION AU PARLEMENT EUROPÉEN, AU CONSEIL, AU COMITÉ ÉCONOMIQUE ET SOCIAL EUROPÉEN ET AU COMITÉ DES RÉGIONS SUR LA STRATÉGIE DE L’UE EN MATIÈRE DE LUTTE CONTRE LA TRAITE DES ÊTRES HUMAINS (2021-2025)

Le trafic d’êtres humains invente chaque jour de nouvelles méthodes. À côté de la traite à des fins de prostitution et de la traite des enfants, la traite à des fins de reproduction se se développe de plus en plus rapidement..

Le Protocole de Palerme de l’ONU utilise trois critères pour que la traite soit considérée comme telle[6] :

– L’activité (recrutement, transport, réception ou accueil de personnes) ;

– Les moyens (menace, recours à la force, tromperie, coercition, abus de pouvoir, position de vulnérabilité, octroi ou réception de paiements ou d’avantages pour obtenir le consentement) ;

– Le but (exploitation des victimes).

Ces critères ont été adoptés par l’Union européenne dans sa définition de la traite et dans sa directive anti-traite de 2011. Le consentement de la victime à l’exploitation est indifférent si l’un des moyens susmentionnés a été utilisé.

La dignité humaine est la base même des droits fondamentaux et une valeur fondatrice de l’Union européenne (Article 2 du TUE). Selon l’article 1 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, « la dignité humaine est inviolable. Elle doit être respectée et protégée« . Tout être humain a une dignité inviolable et intrinsèque, qui est une valeur universelle, et son corps doit être respecté en tant que partie intégrante de toute personne humaine.

Non seulement la maternité de substitution détruit directement la dignité humaine, mais elle répond aux trois critères de la traite. Les mères recrutées comme mères porteuses par des intermédiaires ou des clients peuvent être « transportées » dans le pays du client, ou dans un pays tiers pour contourner la loi, ou soumises à des restrictions de mobilité dans leur propre pays. Leur « consentement » supposé est souvent basé sur la manipulation, la tromperie ou la pression, en raison de leur vulnérabilité sociale et économique. Le résultat est un gain financier pour les parties impliquées (intermédiaires, psychologues, avocats, cliniques, personnel médical, agences de voyage), et l’obtention d’êtres humains nouveau-nés pour les clients.

La maternité de substitution transfrontalière apparaît comme une nouvelle forme de trafic d’êtres humains en raison de la mondialisation, de la mobilité accrue et du développement de nouvelles technologies numériques et/ou médicales, comme l’ont souligné certains comités de bioéthique[7] . Elle devrait donc être précisée et ajoutée à la directive révisée sur la traite des êtres humains.

En conclusion, la directive sur la violence à l’égard des femmes, si elle inclut l’exploitation reproductive dans son champ d’application, favorisera la prévention de la criminalité et la protection des femmes victimes et des droits des enfants. Elle contribuera à renforcer une autre valeur fondatrice de l’Union européenne, à savoir l’égalité entre les femmes et les hommes et l’accès aux droits fondamentaux découlant de la Charte des droits humains de l’Union européenne. L’Union européenne dispose déjà d’une base solide à cet égard, puisqu’elle a condamné à plusieurs reprises la gestation pour autrui :

– En 2015, comme une atteinte à la dignité humaine[8] ;

– En 2017, comme source de violations des droits humains, dans le cadre de la traite des êtres humains[9] ;

– En 2021, en raison de son impact sur la santé des mères exploitées par le biais de la maternité de substitution et de la rupture d’égalité entre les femmes et les hommes qu’elle représente [10] ;

– En 2021, en tant qu’exploitation sexuelle, au même niveau que l’exploitation sexuelle des femmes par les mariages forcés, la prostitution et la pornographie[11] ;

– En 2022, elle a réitéré toutes ses condamnations antérieures de la GPA dans le contexte dans le contexte de la guerre en Ukraine[12] .

Nous, signataires de cette déclaration commune, exigeons que la Commission européenne et le Parlement européen prennent systématiquement en compte dans leur travail législatif la maternité de substitution en tant que violence reproductive infligée aux femmes, en tant que traite des êtres humains et en tant que violation des droits des enfants.

Premières signatures

LEF – Lobby européen des femmes

ENoMW – Réseau européen des femmes migrantes

CAP International – Coalition internationale contre la prostitution

ICASM – Coalition internationale pour l’abolition de la gestation pour autrui (GPA)

http://abolition-ms.org/nos-actions-fr/declaration-commune-en-matiere-de-gpa/

 

 

 

Lutter contre le sexisme dans les organisations : des outils utiles

Mardi 8 novembre 2022, par Yveline Nicolas - http://www.adequations.org/spip.php?article2584

 

« Le sexisme est une manifestation des rapports de force historiquement inégaux entre les femmes et les hommes, conduisant à la discrimination et empêchant la pleine émancipation des femmes dans la société » (Conseil de l’Europe, 2019).

Toutes les organisations sont concernés par le sexisme, y compris dans le domaine militant. Ce dossier propose des ressources documentaires, enrichies périodiquement, avec notamment des exemples de chartes et textes d’engagements élaborés par différents types d’acteurs publics ou privés.

 

Un exemple : 12 suggestions pratiques destinées aux hommes qui se trouvent dans des espaces féministes

Règle #1. Prenez conscience du fait que les discussions ne tournent pas autour de vous. 

Oui, oui, vraiment! Troublé? En voici les raisons:

En corollaire à la règle #1 : le féminisme concerne les femmes. C’est à propos de nous, pour nous et mené par nous. Ce n’est donc pas à propos de comment vous vous sentez blessé ou menacé par le féminisme ou les femmes, ou à propos de comment vous êtes opprimé en tant qu’homme. Nous savons que le patriarcat a un impact négatif sur tout un chacun, mais ici n’est pas l’endroit pour attirer l’attention sur les souffrances des hommes. Nous vous encourageons fortement à mettre sur pied vos propres groupes pour discuter de ces enjeux.

Règle #2 : Soyez conscient de vos privilèges. 

Oui, vous en avez. Nous avons tous et toutes différents types de privilèges. Ce n’est pas parce que vous ne vous sentez pas privilégiés que vous ne l’êtes pas. Reconnaître que vous êtes privilégiés ne signifie pas que vous n’ayez jamais souffert. Le fait que l’on vous dise que vous avez des privilèges ne représente pas une insulte personnelle ou une attaque. Ça ne signifie pas non plus qu’une personne est en train d’essayer d’esquiver un argument ou de vous imposer le silence – nous sommes simplement fatiguées d’avoir à constamment tout vous expliquer. Consultez la règle #6 pour plus d’informations.

En corollaire à la règle #2 : le «sexisme à l’envers» n’existe pas. N’essayez même pas de nous servir cet argument. Le fait qu’un homme puisse être blessé par une femme ne remet pas en question l’existence de tout un système social misogyne.

Règle #3 : Apprenez à écouter. 

Ce serait vraiment bien. Nous vous prions de respecter nos sentiments et expériences personnelles.

Corollairement à la règle #3 : Si vous avez des doutes, bouclez-là. Si vous n’êtes pas sûr de saisir ce dont il est question, résistez l’impulsion d’appuyer sur le bouton «répondre» et tentez de comprendre ce que les femmes sont en train de dire avant d’agir.

Règle #4 : Résistez à la tentation inconsciente de dominer. 

Votre socialisation vous a appris à le faire, mais ici n’en est pas la place. Voyez la règle #1 et son corollaire. Si vous vous retrouvez à envoyer plus de messages que ne le fait le reste entier de la communauté, demandez vous pourquoi. Si vous sentez le besoin d’attirer constamment l’attention sur votre situation d’homme, examinez cette dynamique. Il s’agit souvent d’une façon inconsciente d’exercer le contrôle.

Règle #5 : Essayez de ne pas être défensif. 

Rappelez vous que lorsque les femmes expriment leur frustration à l’endroit du patriarcat, il ne s’agit pas d’une attaque personnelle contre vous et vous n’avez pas besoin de répondre comme si c’était le cas. Si vous le faites, il est fort probable que vous enfreignez aux règles #1 à 5. Faites-en une note mentale : si vous vous sentez attaqués par le féminisme, c’est probablement une contre-attaque.

Règle #6: Sachez que ce n’est pas notre tâche de vous éduquer

Les communautés féministes ne devraient pas avoir à constamment remâcher du «féminisme 101» en raison de l’arrivée constante de nouveaux membres hommes. Tout comme vous pouvez lire ceci, vous pouvez lire un livre. Et si ceci est trop vous demander, vous pouvez toujours consulter internet. Il existe plusieurs façons de s’informer sur les théories féministes fondamentales sans avoir à faire dévier toute une communauté des échanges qu’elle tente de construire. Si vous avez effectué votre recherche et avez encore quelques questions spécifiques laissées sans réponse, il est alors plus approprié de demander l’opinion de certaines – mais rappelez-vous qu’elles ne vous «doivent» toujours rien.

Règle #7 : Si des gens vous traitent de trolls, c’est qu’il y a probablement une bonne raison. 

Il n’est pas nécessaire d’avoir consciemment l’intention d’être un troll pour agir comme tel. Vous pouvez vous amuser à cœur joie à jouer l’avocat du diable, éteindre ensuite votre ordinateur et ne plus jamais avoir à vivre avec ces enjeux. Nous ne le pouvons pas. Il s’agit de nos réalités et nous n’apprécions généralement pas que des hommes traitent des enjeux qui nous affectent sérieusement comme s’il ne s’agissait que de simples exercices intellectuels.

Règle #8 : N’essayez pas de jouer au Chevalier Servant. 

Vous pensez que vous pouvez «sauver» le féminisme grâce à votre analyse pénétrante? Revenez-en. Il est extrêmement peu probable que vous ayez reçu, grâce à l’«intelligence supérieure de votre organe», une brillante révélation qui aurait échappé aux femmes depuis des siècles.

Règle #9 : Les femmes ne sont pas un bloc monolithique. 

Le féminisme n’est pas un collectif uni par la transmission de pensée. Il existe une grande diversité d’expériences et de perspectives à l’intérieur du féminisme. Ce n’est pas parce qu’une personne appartenant à une communauté féministe est d’accord avec vous que nous le serons toutes. Ce n’est pas parce que votre amie féministe pense d’une certaine façon que nous devrions toutes le faire. Les présuppositions et les généralisations à l’emporte-pièce à propos des femmes et du féminisme ne vous rapporteront pas de points.

En corollaire avec la règle #9 : ne tentez pas de dresser les femmes les unes contre les autres. Essayez de ne pas faire de vous le sujet de discussion. Ceci enfreint les règles #1, 3 et 4. Ne divisez pas pour régner.

Règle #10: Ne laissez pas faire d’autres hommes lorsqu’ils ont un comportement sexiste. 

Il s’agit de la meilleure façon de mettre la théorie en pratique, de même que d’utiliser vos privilèges d’homme à bon escient. Si vous réclamez être proféministe sur un forum mais riez avec vos amis lorsqu’ils font des blagues sexistes, nous allons assurément remettre en question votre sincérité.

Règle #11 : Ce n’est pas parce que vous vous qualifiez de féministe que vous êtes exempts de ces suggestions. 

Il est merveilleux que vous connaissiez des théories féministes. Vous voulez vous engager dans cette noble lutte – excellent!! Ceci ne vous donne toutefois pas le droit de vous lancer en ignorant ces suggestions parce que vous auriez «compris» et feriez partie de la «bonne gang».

En corollaire avec la règle #11 : Ne vous identifiez pas comme proféministe afin d’attirer l’attention des femmes. C’est pathétique et nous vous voyons venir de loin. Vous identifier comme féministe ne fait pas en sorte qu’il devienne plus approprié d’adresser des propos suggestifs à des femmes de la communauté féministe. Les sites de discussion féministes ne sont pas un endroit pour faire la drague.

Règle #12: Ne vous attendez pas à une tape dans le dos parce que vous suivez ces suggestions. 

Et ne vous plaignez pas si vous sentez que vous ne recevez pas suffisamment de crédit pour le simple fait d’agir comme un être humain décent. Vous ne devriez pas vous conduire de façon appropriée uniquement parce que vous désirez être récompensés – vous devriez le faire parce qu’il s’agit de la chose juste et respectueuse à faire.

https://jesuisfeministe.com/12-suggestions-pratiques-destinees-aux-hommes-qui-se-trouvent-dans-des-espaces-feministes/

 

Rendez-vous

 

 

22/11/ de 18h à 20h

Haut Patronage Laïque du 15ème 61 rue Violet 75015.

Dans le cadre de la semaine des luttes contre les violences faites aux femmes, l’association Femmes pour le Dire, Femmes pour Agir (FDFA) : Sortir du silence.

Inscription courriel : contact@fdfa.fr

 

22/11 de 19h à 21h : Fontenay-sous-Bois (94)

Maison du Citoyen 16 rue Révérend Père L. Aubry.

Soirée de débat organisée dans le cadre de l’exposition itinérante « Ce que les Afghanes ont à nous dire » : Oser résister aux talibans ! en partenariat avec la Ligue du Droit International des Femmes et la LICRA Vincennes. Avec Roya Heydari et Marzieh Hamidi, deux jeunes femmes Afghanes qui résistent par l’art et par le sport ; Annie Sugier lauréate du prix de la Laïcité qui mène un combat dans le sport, pour le respect de la laïcité et qui mène un combat dans le sport contre l’apartheid sexiste, pour le respect de la neutralité, de la Charte olympique. Contact et renseignements courriel : epollatsek@gmail.com

 

24/11 De 18h à 21h

Au Maltais Route 40 rue de Malte 75011.

Rencontre-débat organisée par le Comité de Paris Femmes Solidaires et le Réseau Féministe « Ruptures » : Violences obstétricales et gynécologiques, parlons-en ! Inscription courriel : fsparis75@gmail.com

 

Samedi 26 novembre 2022 de 18h30 à 22h : Paris (75)

CICP 21ter rue Voltaire 75011.

Manifestation en soutien aux femmes et au peuple d’Iran en lutte organisée par la Ligue des Femmes Iraniennes pour la Démocratie et le CEDETIM. Tél contact courriel :

 

Mercredi 30 novembre 2022 à 18h30 : Paris : par zoom

Rencontre organisée par l’Association Halqa avec Behnaz Khosravi, chercheuse postdoctorante à l’INED (Centre Max Weber) pour un échange aux prises avec l’actualité : Manifester dans la rue en Iran : rendre compte des contestations à double échelle macro-et microsociologique. Inscription lien : https://halqa.hypotheses.org

 

Expositions

 

Jusqu’au 15 janvier 2023 : Paris (75)

Musée d’Orsay 1, rue de la Légion d’Honneur 75007.

Rosa Bonheur, les animaux au bout du pinceau. A l’occasion du bicentenaire de sa naissance, Rosa Bonheur 1822-1889, voit ses tableaux exposés au Musée d’Orsay. Découvrez cette artiste qui a obtenu du préfet de Paris une autorisation de travestissement afin de porter un pantalon pour peindre plus librement ses animaux préférés. Lien : https://www.musee-orsay.fr/fr/agenda/expositions/rosa-bonheur-1822-1899

 

Jusqu’au 16 janvier 2023 : Paris (75)

Centre Pompidou Place Georges Pompidou 75004.

Alice Neel (1900-1984).  Une icône féministe abimée par la vie, ignorée de son vivant. Conscient de l’héritage laissé par l’artiste, le Centre Pompidou signe ici un hommage absolument magistral à destination de celle qui fut l’une des premières artistes engagées à s’exprimer sur des sujets aussi variés que le féminisme, le racisme ou l’homophobie. 

 

Jusqu’au 29 janvier 2023 : Paris (75)

Musée Carnavalet 16 rue des Franc-Bourgeois 75003.

Parisiennes citoyennes !

Une synthèse sur l’histoire et la mémoire des luttes pour l’émancipation des femmes qui se concentre sur l’histoire des féminismes agissant dans l’espace parisien. Aux côtés de certaines figures incontournables d’Olympe de Gouges à Gisèle Halimi, une large place est faite aux Parisiennes moins connues ou anonymes : citoyennes révolutionnaires de 1789, de 1830, de 1848, Communardes, suffragettes, pacifistes, résistantes, femmes politiques ou syndicalistes, militantes féministes, artistes et intellectuelles engagées, travailleuses en grève, collectifs de femmes immigrées. Contact avec le musée, tél : 01 44 59 58 58.

 

Jusqu’au 6 février 2022 : Paris (75)

Musée national des Arts Asiatiques Guimet 6 Place Iéna 75116.

La saison afghane. Réservations tél : 01 56 64 00 33.

 

Jusqu’au 5 mars 2023 : Paris (75)

Palais Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris 10 avenue Pierre 1er de Serbie 75116.

Frida Kahlo. Réservation tél : 01 56 52 86 00.

 

Cinéma

 

Mardi 22 novembre 2022 à 21h

Forum des Halles Forum des Images 2 rue du Cinéma 75001.

Projection organisée par le Centre Audiovisuel Simone de Beauvoir : Le jour où j’ai appris que Jane Fonda était brune d’Anna Salzberg, suivie d’une rencontre avec la réalisatrice.

 

Mardi 22 novembre 2022 à 19h30

Péniche Antipode 55 quai de la Seine 75019.

Dans le cadre de la soirée organisée par Afrique Agri Solaire dans le cadre du Festival des Solidarités, projection-débat : Femmes assises sous le couteau de Laurence Petit-Jouvet, suivie d’un débat sur le thème de l’excision avec une représentante du GAMS (Groupe pour l’Abolition des Mutilations Sexuelles).

 

 

Manifestation du 19 novembre 2022

Communiqué Nous toutes

 

Samedi, nous étions plus de 100 000 dans les rues de France pour dire STOP aux violences sexistes et sexuelles, dont 80 000 personnes à Paris.

Merci à toutes les personnes qui ont participé, vous êtes fantastiques

Mais la mobilisation ne s’arrête pas là ! Des actions sont prévues tous les jours jusqu’au 25 novembre, parce que nous ne lâcherons rien et que nous ne laisserons pas le président et le gouvernement nous servir leur langue de bois habituelle. On en a marre !

Alors on se retrouve pour des formations, des quizz, des manifs et une action éclair inédite. Pour dénoncer l’impunité des agresseurs en France ! Pour honorer toutes les victimes de violences de genre ! Pour que plus jamais nos vies ne soient classées sans suite !

 

Le 25 novembre, c'est la Journée internationale pour l'élimination des violences à l’égard des femmes. Des actions d'interpellations et de sensibilisation seront organisées tous les jours d'ici-là afin de maintenir la pression et exiger l'annonce de mesures concrètes le 25.

Au programme :

Nous commençons par 3 formations en présentiel à la Bourse du Travail de Paris, au 3 rue du Château d’Eau dans le 10ème.

      Violences sexistes et sexuelles de niveau 1 lundi 21 à 19h30

      - Histoire des violences de genre mardi 22 à 19h30

      - Culture du viol mercredi 23 à 19h30

Mardi 22 novembre : Le collectif Stop VOG vous donne rendez-vous à partir de 18h30 devant l'Hôpital Tenon pour demander la démission du professeur Daraï.

Partagez le visuel de l'action sur Instagram et Twitter.

 "Les femmes s'engagent" : des conférences et ateliers sur les trajectoires des femmes et des personnes non-binaires dans le secteur des musiques actuelles auront lieu toute la journée à la Cité audacieuse. L'après-midi, l'atelier "comment construire une campagne de prévention" s'appuiera sur l’exemple de la campagne #Safebar de #NousToutes.
Toutes les infos sont dans l
'événement Facebook.

Mercredi 23 novembre : Une action aura lieu à Paris pour dénoncer l’impunité et les défaillances de la justice. Rendez-vous sur nos réseaux sociaux !

Jeudi 24 novembre : On vous donne rendez-vous pour un quiz de rue pour informer et sensibiliser sur les violences, à partir de midi autour du forum des Halles.

Vendredi 25 novembre - Journée internationale de lutte contre les violences à l’égard des femmes. Toute la journée, des formations auront lieu en ligne, sans interruption de 9h à 21h, sur les violences sexistes et sexuelles, la culture du viol, la présomption d'innocence, les micro-agressions, comment survivre au sexisme ordinaire...

Une campagne d'interpellation sera organisée sur les réseaux sociaux pour demander à Emmanuel Macron de dédier 2 milliards d'euros chaque année pour lutter contre les violence de genre.

Un die-in aura lieu à 18h sur le parvis de la mairie de Montreuil afin de rendre femmage aux victimes de féminicides en 2022. Une marche de nuit est ensuite organisée par l'AG féministe de Montreuil.

L'Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique organise une soirée "Ca va bien se passer", diffusée en ligne et en direct à 20h. Inscription ici !

 

 

 

Dans la médiathèque de Remue Méninges féministe, on trouve : « Deux secondes d'air qui brûle » de Diaty Diallo, paru aux éditions du Seuil !

Entre Paname et sa banlieue : un quartier, un parking, une friche, des toits, une dalle. Des coffres de voitures, chaises de camping, selles de motocross et rebords de fenêtres, pour se poser et observer le monde en train de se faire et de se défaire. Une pyramide, comme point de repère, au beau milieu de tout ça.
Astor, Chérif, Issa, Demba, Nil et les autres se connaissent depuis toujours et partagent tout, petites aventures comme grands barbecues, en passant par le harcèlement policier qu’ils subissent quotidiennement.
Un soir d’été, en marge d’une énième interpellation, l’un d’entre eux se fait abattre. Une goutte, un océan, de trop. Le soulèvement se prépare, méthodique, inattendu.

 

On peut rencontrer l'autrice à la librairie De beaux lendemains le jeudi 8 décembre à 19 h

allée Rosa Parks à Bagnolet

 

 

Assassinat de Mahsa Amini et révoltes en Iran

 

 

Mahsa Amini était une jeune femme kurde de 22 ans. Le 13 septembre, en voyage familial à Téhéran, elle a été arrêtée dans la rue et embarquée par la police des mœurs de la république islamique sous prétexte d’une mèche de cheveux dépassant de son hijab obligatoire. Deux heures après son arrestation, on a transféré Mahsa, sans connaissance, dans un hôpital de Téhéran : elle avait reçu des coups à la tête, probablement dans la voiture de police ou pendant la « réunion éducative » infligée aux femmes qui ne respectent pas strictement le code vestimentaire imposé par le régime. Elle est morte le 16 septembre après trois jours de coma. La mort de Mahsa a d’abord ébranlé sa ville natale kurde, Saghez. Ses obsèques ont donné lieu à des manifestations qui ont, les jours suivants, gagné de plus en plus de villes en Iran et se sont propagées dans le monde entier.

 

A l’heure où nous écrivons, des révoltes ont eu lieu dans plus de 80 villes iraniennes, y compris dans des villes très religieuses, comme Qom ou Machhad. Les femmes retirent leur hijab et brûlent leur foulard en signe de protestation. Les slogans visent tout le régime : « nous ne voulons pas la république islamique » ou « Khaménéi (le guide suprême) est un assassin, son règne est illégitime »...

Les différentes forces de police répriment sauvagement ces soulèvements populaires. Le 24 septembre au matin, des organisations de défense des droits de l’homme ont annoncé un bilan d’au moins 49 personnes tuées pendant les premiers jours de la révolte. Un chiffre qui pourrait être beaucoup plus élevé car, comme cela a été constaté durant les précédentes révoltes, les autorités falsifient les actes de décès des tués par balle et font pression sur les familles pour s’assurer de leur silence, les menaçant de ne pas leur rendre les corps de leurs proches. Malgré l'arrestation de dizaines d'étudiant.es ces derniers jours, une première manifestation a eu lieu à l'université de Téhéran ce même 24 septembre, et iels étaient encore plus nombreux.ses que les jours précédents.

 

La répression est terrible : gaz lacrymogènes, coups de tonfas et tirs à balles réelles.  La police emploie les pires tactiques pour surprendre les manifestants, entre autres en utilisant les transport en commun et les ambulances pour se déplacer. Et la police politique est plus active que jamais : des dizaines d’étudiantes et d’étudiants ont été arrêtés lors de rassemblements organisés dans l’enceinte des universités partout dans le pays. Les arrestations pleuvent également chez les militant.es politiques qui se contentent de critiquer le régime sans même demander, comme les jeunes et la population, la chute de celui-ci. Internet et surtout Internet mobile est comme d’habitude, soit ralenti, soit coupé dans les zones où le mouvement est au plus fort. Le régime fait tout son possible pour que les gens ne puissent pas s’organiser, ni publier d’informations ou diffuser les photos et vidéos des atrocités commises à tous les coins de rue. Mais de nombreux documents échappent à cette censure : images de manifestantes et manifestants en sang ou tué.es par balles, clip qui montre des policiers poursuivant des manifestants jusqu’à la traque, fracturant les portes des maisons où les habitants leur ont offert un refuge...

 

Malgré cette répression, le mouvement continue d’enfler. La devise « Femme, Vie, Liberté », issue du Rojava et scandée en kurde durant les obsèques de Mahsa, est devenue le point de ralliement de toutes et tous les protestataires : reprise d’abord dans plusieurs villes kurdes d’Iran, elle s’est diffusée dans tout le pays, traduite dans les différentes langues locales (persan, turc, arabe, etc.), puis dans le monde entier lors des manifestations de soutien à l’international, où la révolte iranienne rencontre une solidarité sans précédent.

Ainsi, de nombreuses personnalités politiques et beaucoup d’anonymes ont affiché leur soutien aux mouvements des femmes en Iran. Différents collectifs de hackers ont mis hors service plusieurs sites gouvernementaux iraniens et médias. Le hashtag #Mahsa_Amini, en latin comme en persan, (#مهسا_امینی) est devenu le plus utilisé de tous les temps sur le réseau social Twitter.

La solidarité internationale est très importante.

Pour nous, anarchistes, ce soulèvement massif contre l’oppression des femmes et  contre la tyrannie religieuse d’un État totalitaire est une bouffée d’air frais. C’est une révolution que nous appelons de nos vœux. La fédération anarchiste est bien évidemment solidaire de toutes et tous les insurgé.es d’Iran, et appelle chaque libertaire à soutenir la lutte des femmes et du peuple iranien.

Vive la solidarité avec la lutte en Iran ! Vive la liberté !


Fédération anarchiste, 28 septembre 2022


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