25 janvier 2022 CIAMS Actu GPA Remue Méninges Féministe Radio Libertaire 89.4

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Actualité des luttes contre la GPA, avec Ana-Luana Stoicea-Deram et Marie-Josèphe Devillers de la CIAMS, Coalition Internationale pour l’Abolition de la Maternité de Substitution

Le site de la CIAMS pour toutes informations et l’actualité de la GPA en France et dans le monde :

http://abolition-ms.org/ 

 Livre "Les marchés de la maternité"  https://www.odilejacob.fr/catalogue/sciences-humaines/questions-de-societe/marches-de-la-maternite_9782415000332.php

Contre la gestation pour autrui pourrait être le sous-titre de cet ouvrage qui prend position contre une pratique sociale trop souvent justifiée au nom du désir d’enfant. Avec des écrits de : Martine Segalen (1940-2021), professeure émérite à l’université Paris-Nanterre, est l’auteure de nombreux ouvrages dont, coécrits avec Claudine Attias-Donfut : Grands-parents. La famille à travers les générations (3e éd.) et Avoir 20 ans en 2020 aux éditions Odile Jacob.
Nicole Athea est gynécologue et endocrinologue, ancienne interne et cheffe de clinique des Hôpitaux de Paris, coauteure du Magasin des enfants (Gallimard, 1994) et auteure de Parler de sexualité aux ados (Eyrolles, 2006).,;Eliette Abecassis, écrivaine – Sylviane Agacinski philosophe – Marie Balmary, psychanalyste et essayiste – Marie-Jo Bonnet, auteure de livres sur l’amour entre femmes – Frédérique Kuttenn professeure d’endocrinologie, co-rapporteure du groupe de travail sur l’évaluation des techniques d’aide médicale à la procréation– Ana-Luana Stoicea-Deram, enseignante en politiques sociales – Sandra Travers de Fautrier docteure en droit, docteur ès lettres – Monette Vacquin, psychanalyste. 

Pour le 151ème anniversaire de la Commune de Paris, découvrons les femmes qui y ont participé. Aujourd'hui : Maria Iphigénie Glorvina Verdure 1849-1878, épouse Decoudray

L'agenda des femmes 2022 édité par les Editions du remue ménage a pour fil conducteur « Soignantes à boutte : pour une nouvelle politique du soin ». En janvier, un entretien avec Isabelle Wallace « Soigner en territoire nordique ».

Dans la médiathèque de Remue Méninges féministe, on trouve « Préparez-vous pour la bagarre. Défaire le discours sexiste dans les médias » de Rose Lamy, paru aux éditions JC Lattès

Les informations militantes de Remue Méninges féministe (Voir ci dessous les textes intégraux avec liens)

Musiques : "Frangines" Anne SYLVESTRE (indicatif début), « Ici c’est Paris » Zeta, « Perlimpinpin » Catherine RIBEIRO (Bouffes du Nord Paris 1995), « Une énorme boule rouge/Una enorme bola roja » Serge UTGE-ROYO (l’Européen Paris 2002), « A tous les enfants » Joan BAEZ (Paris 1983 Album « Live Europe »), « La danse des écus » Colette MAGNY (Album Kevork/le délit d’errance 1989), « African Call » Muriel GROSSMANN,  «Dans nos chants » Anne et Edwige (indicatif de fin).

 

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Actualités des luttes (textes intégraux)

Restons mobilisé·es pour la libération de Fariba Adelkhah !

Née à Téhéran, Fariba Adelkhah est arrivée en France en 1977 pour y faire des études d’anthropologie. Devenue directrice de recherche à l’Institut d’études politiques de Paris, son travail concerne essentiellement le monde iranien contemporain. Avec son compagnon Roland Marchal, elle été arrêtée en Iran en juin 2019 sous l’accusation fantaisiste d’espionnage et ils ont été immédiatement emprisonnés.

Pour protester contre son incarcération, elle commence une grève de la faim en décembre 2019, avec une autre chercheuse également incarcérée, l’Australienne Kylie Moore-Gilbert.  Très affaiblie par 49 jours de grève de la faim, elle ne sera finalement libérée sous la condition du port d’un bracelet électronique qu’en septembre 2020. Son compagnon retrouvera la liberté et rentrera en France en mars 2020 à la faveur d’un échange de prisonniers, de même que Kylie Moore-Gilbert libérée en novembre de la même année.

L’état islamique ne reconnaissant pas la bi-nationalité, il est pour le moment resté sourd à la demande de libération de notre compatriote Fariba Adelkhah faite par le gouvernement français, qu’il considère comme une ingérence dans ses affaires. Toujours poursuivie pour « propagande contre le système » et « complot contre la sûreté nationale » , elle a été de nouveau incarcérée à la prison d’Evin le 12 janvier. Dans cette prison, gérée par les Gardiens de la Révolution, se trouve également détenue l’avocate et prisonnière politique Nasrin Sotoudeh, fervente défenseure des droits humains et des femmes qui refusent de porter le hidjab.

Source : 50/50 magazine

 

Appel à soutenir Aysel Tugluk, militante turque pour les droits des femmes emprisonnée

Aysel Tuğluk est une citoyenne de Turquie.

Elle fait partie des millions de femmes qui sont nées dans une région difficile où les problèmes se multiplient. 

Elle a choisi d'utiliser son temps et son énergie pour travailler avec toutes les personnes qui ont été soumises à l'"altération" dans les politiques et les relations de pouvoir, mais surtout avec les Kurdes et les femmes, et de lutter avec eux contre toutes les formes d'"altération".

Au lieu d'ignorer les problèmes de son pays et de poursuivre une vie de privilèges, elle a été une défenseuse désintéressée et acharnée des droits, activement impliquée dans les mouvements de défense des femmes et des droits de l'homme.

 Elle est une partisane de la démocratie et s'est engagée dans la lutte de la Turquie pour la démocratisation et la liberté. Elle est avocate et politicienne. Elle est une composante inestimable de la lutte des femmes que nous menons avec un fort sentiment de camaraderie. 

Aysel Tuğluk a été jugée pour ses discours, qu'elle a prononcés en tant que membre du parlement et en exerçant sa liberté de pensée et d'expression, et elle est en prison depuis des années. 

Bien que les établissements de santé locaux accrédités aient déterminé il y a plusieurs mois qu'elle ne pourrait pas survivre dans des conditions carcérales, elle reste en détention en raison d'un rapport publié par l'Institut de médecine légale d'Istanbul. Alors qu'il lui est impossible de se rétablir dans les conditions de la prison, sa santé se détériore rapidement et de manière irréversible.

Aysel est une sœur, une camarade pour toutes les femmes de notre pays....

Nous ne pouvons plus rester silencieux lorsque sa vie est mise en danger de manière flagrante. Nous ne pouvons plus rester de simples spectateurs.

En tant que 1000 femmes de tous les horizons et de différentes branches du mouvement des femmes, nous invitons tout le monde à devenir la voix d'Aysel. Nous ne voulons pas qu'il soit trop tard pour sauver Aysel. Nous ne voulons pas verser des larmes de remords.

Les prisons turques comptent plusieurs centaines d'autres prisonniers gravement malades. Rien que le mois dernier, sept détenus sont morts en prison. La libération des prisonniers malades est une exigence des lois et conventions nationales et internationales. Toute personne a le droit de vivre et de recevoir des soins chez elle et auprès de ses proches. Nous revendiquons le droit des personnes à la vie.

Nous exigeons la liberté pour Aysel Tuğluk, ainsi que pour tous les prisonniers malades, maintenant, avant qu'il ne soit trop tard pour les sauver.

1000 Women for Freedom to Aysel Tuğluk

https://ayseltuglukicin1000kadin.org/english/ .

ayseltuglukicin1000kadin@gmail.com

 CLEF - Coordination française pour le Lobby Européen des Femmes9 rue de Vaugirard, 75006 Paris

Email : clef.femmes@gmail.com

 

POURPARLERS D’OSLO 23 janvier 2022

LA RECONNAISSANCE  DES TALIBANS

NON – RECONNAISSANCE DES DROITS DES FEMMES,

NON – RECONNAISSANCE DES DROITS HUMAINS, DU DROIT A LA LIBERTÉ, DU DROIT DE PAROLE …EN AFGHANISTAN

               15 août 2021, les talibans soutenus par le Pakistan entrent dans Kaboul.

               31 août, les Etats-Unis quittent l’Afghanistan. Des milliers d’afghan.es menacé.es fuient leur pays.

               Aucun pays n’a reconnu depuis les milices terroristes fondamentalistes talibanes au pouvoir en malgré leurs promesses de changement.

Partout dans le monde s’est développé un mouvement de solidarité avec le peuple afghan. Partout les féministes relaient la parole des femmes afghanes, suppliant de ne pas les oublier et de ne surtout pas reconnaître les talibans.

Pourtant, du 23 au 25 janvier 2022, une délégation des fondamentalistes islamistes au pouvoir à Kaboul sera accueillie à Oslo par la cheffe de la diplomatie norvégienne, Anniken Huitfeldt, pour une rencontre avec les représentants des États-Unis, de la France, du Royaume Uni, de l’Allemagne, de l’Italie, mais aussi avec des représentants de la société civile afghane en exil.

L’objet de l’invitation de la Norvège « devant le désastre humanitaire de grande ampleur auquel l’Afghanistan doit faire face », est d’engager le dialogue avec les talibans dit Madame Huitfeldt qui assure que ces rencontres « ne constituent pas une légitimation ou une reconnaissance des talibans ». Cependant, comme l’analyse le porte-parole taliban, « cette visite ouvrira la voie à des discussions, réunions et accords avec les pays de l’Union européenne ».

Le processus sera donc en marche.

Ainsi, la diplomatie européenne se laisse enfermer dans l’alternative des talibans :  sauver le peuple afghan de la famine – qui n’est due qu’à leur incompétence et à leur barbarie -, et reconnaître leur pouvoir. Où se situe dans ce contrat la sauvegarde des droits des femmes ?

Instruits par l’expérience des années de plomb (1996-2001), les Afghans et les Afghanes qui depuis 20 ans ont dû faire face aux attentats incessants perpétrés par ces mêmes talibans, savent ce que l’on peut attendre de la barbarie des milices fondamentalistes talibanes. Les pays d’Europe et de l’occident ne l’ignorent pas.

Les promesses de ces talibans prétendument « modernisés » en faveur des femmes n’auront pas tenu 6 mois. Toutes les régressions de la période des « années de plomb » sont de retour et le processus de talibanisation s’est aggravé.  

Après avoir recréé le funeste ministère de la promotion de la vertu et de la répression du vice, ils imposent par la brutalité et les violences les mêmes interdits pour les femmes: interdiction de travailler, d’aller à l’école ou à l’université, de se déplacer seule, de jouer de la musique, de faire du sport, de dessiner… Chaque jour une nouvelle interdiction surgit, dans tel département, interdiction de se rendre au hammam pour les femmes, dans tel autre, pour les salariées des ONG, obligation de porter le tchadri et d’être accompagnée d’un homme, interdiction de prendre le bus ou un taxi. Chaque jour, des militantes féministes sont arrêtées, enlevées, emprisonnées, ou disparaissent.

Des milliers de petits films, de reportages, de témoignages arrivent tous les jours de Kaboul et des départements d’Afghanistan pour en témoigner.

« Notre voix est notre arme. » disent les femmes afghanes

Comment, la Norvège, qui dans le passé s’est illustrée d’une manière si admirable par la résistance passive de son peuple tout entier contre l’occupant nazi en 1940, peut-elle prêter la main aux milices terroristes fondamentalistes talibanes qui enferment, humilient, violentent et tuent les femmes ?

Comment peut-elle, par l’initiative de cette rencontre, en légitimant ce groupe terroriste qui s’est emparé par les armes de l’Afghanistan, conduire les femmes afghanes à la détresse et plonger la résistance afghane dans l’incompréhension?

N’attendons-nous pas au contraire de l’Europe et des pays occidentaux qu’ils se lèvent ensemble contre une milice terroriste fondamentaliste, antidémocratique, barbare et totalitaire ? Pour les Afghans et les Afghanes d’abord, mais aussi pour l’Europe et le monde car l’Afghanistan entre les mains des talibans, c’est la promesse de l’instabilité à l’échelle internationale, c’est l’insécurité et la violence généralisées.

Forte de l’expérience de son combat contre les forces talibanes, qui n’a jamais cessé depuis 1996, y compris durant les années de la reconstruction (2001-2021), NEGAR-Soutien aux femmes d’Afghanistan interpelle la communauté européenne dans son ensemble, politiques, gouvernements et société civile, et l’adjure d’ouvrir les yeux et de voir que cette initiative diplomatique qui a pour objet charitable de résoudre le désastre humanitaire en Afghanistan, ne fera que l’accroître en renforçant le pouvoir des milices terroristes talibanes.

Bien entendu les talibans ne respecteront aucune de leurs promesses. Bien entendu les fonds seront détournés pour parachever le malheur des afghans. Bien entendu le sort des femmes et de la population d’Afghanistan ne s’améliorera pas.

Dire OUI à la reconnaissance des taliban = Dire NON à la reconnaissance des droits des femmes, à la démocratie, à la liberté, aux droits de l’homme…

https://www.negar-afghanwomen.org/2/

https://www.negar-afghanwomen.org/2/communique-de-presse-de-negar-soutien-aux-femmes-dafghanistan/

 

voir aussi

Voir le message plus bas : les camarades de Rawa nous demandent un message de solidarité avec le peuple d'Afghanistan et notamment les femmes ; message qui sera lu à l'occasion "de la commémoration du 35ème martyre de Meena le 4 février 2022".

Sur RAWA :

http://www.laboursolidarity.org/Afghanistan-Interview-d-une

http://www.laboursolidarity.org/Interview-de-l-une-des-porte

A propos de Meena :

http://www.rawa.org/rawa/2020/03/04/rawa-celebra-el-33-aniversario-del-martirio-de-meena-en-una-solemnidad-de-kabul.html

http://www.rawa.org/rawa/2020/02/06/rawa-commemorates-meena-s-33rd-martyrdom-anniversary-in-a-function-in-kabul.html

 

 

Pour le 151ème anniversaire de la Commune de Paris, découvrons les femmes qui y ont participé. Aujourd'hui : Maria Iphigénie Glorvina Verdure 1849-1878 (épouse Decoudray)

 

Maria Iphigénie Glorvina Verdure (1849-1878)

 

Nait le 16 juin 1849 à Saint-Folquin dans le Pas-de-Calais, et décède le23 mars 1878 à Paris dans le IXe arr.

Elle est membre de lasociété L’éducation nouvelle auprès de la Commune de Paris. Elleest la précurseure des crèches.Elle est la fille de l’instituteur, membre de la Commune, Augustin Verdure(1825-1873).

Avec entre autre Henriette Garoste, Louise Lafitte et Joanny Rama, elle est déléguée le 26 mars 1871 par la société « L’Éducation nouvelle »auprès de la Commune de Paris afin de demander notamment quel’instruction soit laïque, gratuite et obligatoire. Avec Charles Élie, professeur de lettres et pédagogue et son frère FélixDucoudray, médecin, elle appartient à la Société des Amis del’Enseignement. Les 15 et 17 mai 1871, au nom de la Société des Amis de l’enseignement, Marie Verdure et Élie Ducoudray présentent à la Commission Vaillant (Édouard Vaillant) un projet de création et d’organisation des crèches qui apparaît aujourd’hui comme précurseurdes conceptions modernes. Dépassant déjà le souci de la simple garde des enfants dans les asiles du premier âge, créés par un décret de Napoléon III, ils considéraient comme essentiels l’accueil éducatif du tout-petit, son éveil, l’affection à lui prodiguer, sa sécurité, les soins, son entourage dans le respect de la laïcité (pas de représentants du culte).

Maria Verdure se marie le 7 novembre 1871 avec Charles Élie Ducoudray qui décéde le 13 novembre 1871 à Versailles. Leur fils Élie,Charles Ducoudray nait quelques mois après la mort de son père. MarieVerdure habitait, 8, rue Sainte-Marie-du-Temple, à Paris. Plusieurs crèches portent son nom, dans le Val-de-Marne, celles des communes de La Queue-en-Brie et de Valenton.

 

(Sources Le Maitron)

PENELOPE se prend pour Big Brother « SELFIE CONTROL » pour les hôtes et hôtesses d’accueil

voir tract SUD PTT

 

Osez le féminisme ! fait 200 signalements de vidéos illégales sur des sites pornographiques

Le 21 janvier 2021, Osez le féminisme ! a procédé à 200 signalements sur le site du ministère de l’Intérieur PHAROS. Les vidéos signalées sont des contenus illégaux hébergés par des sites pornographiques : actes de torture et de barbarie, incitations à commettre des crimes et des délits, pédocriminalité, viols, apologie de la haine raciale. Ces images intolérables contreviennent au droit pénal et international mais restent accessibles à toutes et à tous sur Internet. 

Engagée depuis plus de 10 ans contre le système pornocriminel, l’association Osez le féminisme ! est partie civile dans ce qui se profile comme un procès historique en matière de violences sexistes et sexuelles avec 50 victimes identifiées, dont une trentaine bénéficient d’un accompagnement juridique, social et psychotraumatique par l’association, et potentiellement 500 hommes mis en cause. L’affaire “French Bukkake” a déjà un impact inédit avec 4 producteurs et 4 “acteurs” mis en examen en octobre 2021. Pour autant, les avancées restent trop timides au regard des dégâts considérables causés par l’industrie pornocriminelle. 

La pornographie est une indutrie internationale multimiliardaire qui repose sur des activités illégales et sert d’alibi à des violences et humiliations extrêmes contre les filles et les femmes les plus vulnérables (femmes en situation de précarité économique, victimes de violences sexuelles, filles et femmes en zone de catastrophes humanitaires, etc.). Le consentement de ces femmes est extorqué, les vidéos des violences sexuelles qu’elles ont subies sont postées sur Internet, elles subissent des humiliations à grande échelle qui ont des conséquences physiques et psychologiques catastrophiques (prolapsus anaux et vaginaux, tentatives de suicide, brûlures, hospitalisations, etc.). Alors que ces réalités sont bien connues, les pouvoirs publics refusent de prendre leurs responsabilités. L’hégémonie et l’impunité des grandes entreprises productrices de contenus pornographiques reste immense : les victimes ont beau se tourner vers les autorités compétentes comme la CNIL, les vidéos postées sans leur accord restent en ligne et continuent de détruire leur vie.  Dans le même temps, l’impact sur la société toute entière est frappant. L’exposition des jeunes à ces contenus (l’âge moyen du premier visionnage d’une video  pornographique en France est situé entre 13 et 14 ans d’après l’IFOP) a des répercussions sur leur développement et la construction de leurs modèles sexuels, des comportements violents sont banalisés et reproduits, des crimes sont normalisés et érotisés.

Nous dénonçons un deux poids deux mesures scandaleux : les vidéos que nous avons signalées sont de nature à susciter l’indignation dans n’importe quel contexte. Or, lorsqu’il s’agit de pornographie - et donc prétenduement de sexualité - tout semble devenir acceptable. Nous refusons cette hypocrisie coupable. Violence et sexualité ne doivent pas être mélangées, une ligne nette doit être tracée pour la protection de tou.te.s. 

Osez le féminisme !, à travers la dénonciation de milliers de vidéos illégales dans 200 signalements sur le portail PHAROS, appelle le ministère de l’Intérieur à se saisir sérieusement du sujet des violences perpétrées et légitimées par le système pornocriminel. 

 

Publications

DESHAYS Catherine. J'ai peur, comment je (me) soigne. Collection Collectif psychiatrie. Editions Champ social

Comment situer le thème d’une peur qui nous concerne tous, soignants et soignés ? « J’ai peur, comment je (me) soigne » s’adresse aussi bien aux patients qu’aux soignants. Un phénomène qui paraît peu étudié par rapport à celui de la violence. Un thème tabou ? Un thème qui amène des questions et remet en question les pratiques : quelles sont les expériences de la peur, les représentations de la peur et quelles réactions génèrent-elles ? Comment soigner avec la peur ?...

Quelle place prend-elle dans les pratiques ?
Comment rétablir le processus de penser pour développer une posture éthique ?
Un thème qui pousse à interroger les attitudes et les contre attitudes, les réflexes, les comportements.
L’éthique est un questionnement qui a le souci de la posture qui préserve l’humain, dans ses aspects de dignité, de respect, de justice, de non-malveillance.
La peur est-elle levier ou entrave au soin, source de bienfaisance ou de malfaisance ?

 

Synthèse de l'étude sur les morts violenctes au sein du couple. Chiffres 2020

https://www.centre-hubertine-auclert.fr/sites/default/files/fichiers/etude-nationale-sur-les-morts-violentes-au-sein-du-couple-chiffres-2020.pdf

En 2020, 125 morts violentes au sein du couple ont été recensées par les services de police et unités de gendarmerie, contre 173 l’année précédente (48 victimes en moins, soit -28 %). Il s’agit du chiffre le plus bas enregistré depuis le début de l’étude décès annuelle en 2006.

Ces faits représentent 17 % (20% en 2019) de l’ensemble des homicides non crapuleux et violences volontaires ayant entrainé la mort sans intention de la donner enregistrés en France en 2020 (715 cas recensés). En moyenne, un décès est enregistré tous les trois jours (contre un tous les deux jours en 2019). 238 tentatives d’homicides au sein du couple ont par ailleurs été recensées sur un total de 2 761 tentatives d’homicides.

Dans un contexte de baisse des tentatives d’homicide volontaire en général (-5 % entre 2019 et 2020), les tentatives au sein du couple diminuent également (-30 victimes, soit -11 %). 64 départements et collectivités d’outre-mer sur 107 (60 %) enregistrent au moins un décès. Les départements du Nord (7 faits), du Pas-de-Calais et des Alpes-Maritimes (5 faits chacun) enregistrent le plus de faits.

Comme les années précédentes, les femmes sont les principales victimes : 102 victimes en 2020 contre 146 en 2019 (-30 %). En 2020, le nombre d’hommes victimes est de 23 contre 27 en 2019 (-15 %). Les femmes représentent plus de 82 % du total des victimes. Depuis 2006, cette part est stable. L’auteur est majoritairement masculin, le plus souvent, vivant en couple, de nationalité française, âgé de 30 à 49 ans ou de 70 ans et plus, et n’exerçant pas ou plus d’activité professionnelle. La dispute et le refus de la séparation demeurent les principaux mobiles du passage à l’acte. Les faits sont en majorité commis au domicile du couple, de la victime ou de l’auteur, sans préméditation, principalement avec une arme à feu ou une arme blanche. La victime est très majoritairement de sexe féminin, le plus souvent de nationalité française, âgée de 30 à 49 ans ou de 70 ans et plus, et n’exerçant pas ou plus d’activité professionnelle. Près de 22 % des auteurs et 21 % des victimes sont âgés de 70 ans et plus au moment des faits. 16 % des auteurs et 15 % des victimes ont 80 ans et plus. La maladie ou la vieillesse de la victime constitue la cause principale du passage à l’acte de ces personnes âgées.

Dans 52 % des cas, la présence d’au moins une substance susceptible d’altérer le discernement de l’auteur et/ou de la victime (alcool, stupéfiants, médicaments psychotropes) est constatée au moment des faits.

35 % des femmes victimes avaient déjà subi des violences antérieures. 67 % de celles-ci avaient signalé ces violences antérieures aux forces de sécurité intérieure et parmi elles 75 % avaient déposé une plainte antérieure, ce qui représente 18 % du total des victimes féminines. Seuls deux auteurs faisaient l’objet d’un contrôle judiciaire connu des forces de l’ordre et une victime faisait l’objet d’une ordonnance de protection. 14 enfants mineurs sont décédés dans la sphère familiale, victimes d’infanticides ou dans un contexte de violences conjugales (contre 25 en 2019).

Fanny Robin : En Coloc avec l’endométriose. Ed Kiwi 2020

Fanny Robin est atteinte d’endométriose. Une maladie qui touche une femme sur dix, loin d’être rare donc, mais qui a longtemps été laissée dans l’ombre des maladies féminines. Aujourd’hui, alors que les prises de paroles sur l’endométriose se multiplient, les tabous qui l’entourent ne disparaissent pas et le vécu des femmes reste minimisé. Dans son livre En coloc avec l’endométriose, Fanny Robin partage son expérience, entre témoignage et conseils. Elle raconte comment elle doit combiner les souffrances liées à l’endométriose, les violences plurielles que cette maladie entraîne mais aussi les injonctions d’une société sur les règles et le corps des femmes. L’endométriose vient d’être reconnue comme affection longue durée, l’occasion de republier cet article.

Le titre du livre peut faire sourire. L’endométriose est cette fameuse colocataire, cette personne avec qui vous devez à tout prix essayer de vous entendre. Fanny Robin parle d’une “ coloc un peu indésirable, elle est là tout le temps. Mais c’est moi qui paye le loyer ”. C’est aussi la manière de dire que cette maladie ne la définit pas. L’endométriose est une maladie avec laquelle elle doit vivre certes, mais qui ne doit pas la caractériser.

L’endométriose est une maladie chronique causée par l’endomètre. Pendant les règles, c’est ce tissu, l’endomètre, qui saigne. Mais dans le cas de l’endométriose, il n’est pas détruit et entraîne des lésions ou kystes ovariens, provoquant de très grandes douleurs au moment des règles, mais pas uniquement. Maux de ventre, troubles digestifs et urinaires, règles hémorragiques et douloureuses, douleurs pendant les rapports sexuels… tous ces symptômes sont décrits, et vécus, par Fanny Robin. Ils l’obligent à prendre des précautions et la poussent à repenser certains aspects de sa vie, car les marques de l’endométriose s’immiscent au plus près de son quotidien. Dans son cercle d’ami·es, dans son couple, au travail… les répercussions de la maladie sont nombreuses et provoquent un stress plus ou moins constant avec lequel il faut s’accorder. “ J’apprends à vivre avec, à composer un quotidien pour que, malgré l’endométriose, je puisse avoir une vie épanouie. Cela a été salvateur de la considérer comme cette colocataire, mais je ne nie jamais la maladie ni la douleur. L’endométriose m’a permis de voir les choses différemment et elle a précipité certaines décisions et choix de vie ”. 

Une maladie invisible, une errance médicale

En Coloc avec l’endométriose est un livre qui relate une histoire intime d’une maladie, d’une expérience personnelle. Comme le dit l’autrice, “ il y a autant d’endométriose qu’il y a de femmes ”. Néanmoins, certains aspects ne peuvent qu’entrer en résonance avec ce que vivent toutes ces femmes diagnostiquées. Ce qui surprend à la lecture, c’est le nombre de séjours à l’hôpital, de docteur·es, spécialistes et traitements qu’elle évoque. Les consultations s’enchaînent et se ressemblent, aucun traitement efficace n’existe réellement. Ou ceux qu’on lui propose s’accompagnent d’effets secondaires multiples et ingérables. C’est une véritable errance médicale que Fanny Robin expose, tant sur le sujet de l’endométriose que plus globalement sur la recherche concernant l’anatomie et les pathologies touchants des personnes aux attributs féminins. “ Quand on sait qu’on a su soigner les problèmes d’érection des hommes mais qu’on est encore incapable de soulager une femme qui souffre, il y a un souci ”.

L’endométriose est une maladie chronique qui met parfois des années avant d’être détectée chez certaines patientes. La société dans laquelle nous évoluons peine à comprendre et à croire les femmes qui souffrent, notamment durant leurs règles. “ C’est normal d’avoir mal pendant ses règles ”. Oui, mais non. Une femme ne devrait pas nécessairement souffrir pendant cette période mais surtout, les médecins devraient la croire lorsque cette douleur devient insupportable. Pour l’autrice, cette ignorance médicale s’explique : “ la médecine est le lieu d’une surreprésentation masculine. Tant que ce seront les hommes qui réfléchiront aux priorités de la recherche, il y aura un retard. L’endométriose est souvent associée à l’hystérie ou à une maladie psychiatrique parce que l’homme ne connaît pas le corps de la femme ”. Parce que l’endométriose, a contrario de certaines autres maladies chroniques, est une maladie invisible. Les symptômes sont intériorisés, ne reposant souvent que sur la douleur et le mal-être des femmes. La personne atteinte doit donc faire face aux douleurs qu’elle ressent mais aussi à l’incompréhension de son entourage, voire des soignant·es qui refusent de prendre en compte et d’accepter cette douleur.

Des violences plurielles, entre grossophobie et violences gynécologiques  

Dans son livre, Fanny Robin évoque tout ce qui entoure cette maladie, les façons dont elle surgit dans son quotidien aux moyens d’essayer de diminuer la douleur, ses rendez-vous chez différent·es practicien·nes.  L’autrice explique que la pilule qu’on lui a prescrite lorsqu’elle était adolescente pour diminuer ses symptômes lui a fait prendre du poids, tout comme les différents traitements qu’elle essayera par la suite.  Dans son livre, elle parle de ce rapport au corps, un corps féminin qui ne répond pas aux aspirations de la société, et qui ne rentre pas dans les normes du corps mince comme exemple et modèle à suivre. “ Peu importe la forme du corps, nous devrions tou·tes êtres égales/égaux face à la prise en charge médicale ”. Mais cela n’a pas a été le cas, et Fanny Robin relate à plusieurs reprises les commentaires que se sont permis de faire les soignant·es vis à vis de son physique. Cette grossophobie fait partie des violences obstétricales et gynécologiques qu’elle a dû supporter. Alors que la grossophobie est davantage de l’ordre de la violence verbale et psychologique, l’autrice partage aussi des expériences plus douloureuses de prises en charge désastreuses, de remises en question de ses symptômes et de consultations brutales.

Et puis il y a la question de la maternité, de la pression d’une société qui ne détache pas la femme de son rôle à procréer. Les manifestations de l’endométriose peuvent avoir de lourds impacts sur la fertilité, être enceinte devient alors compliqué et le risque de fausse couche est élevé. Fanny Robin raconte son chemin vers la maternité, entre envie, perte et désillusion : “ l’endométriose m’a obligée à me détacher d’un schéma familial que j’avais idéalisé, voire normalisé .

Parler de l’endométriose, un acte engagé et militant

La parole sur l’endométriose s’étend, notamment sur les réseaux sociaux, et les témoignages comme celui de Fanny Robin trouvent leur place et permettent d’avoir une meilleure connaissance de cette maladie. Et c’est grâce au travail de toutes ces personnes qui osent parler et partager leurs expériences sur un sujet que la société juge encore tabou, que les choses ont commencé à changer, et les mentalités à évoluer. En Coloc avec l’endométriose  parle des règles ouvertement, évoque des violences orchestrées par le corps médical et démonte les stéréotypes liés au corps en prônant le body positive. Ce livre est un véritable outil de militantisme car parler de l’intime pour les femmes ne peut être qu’un acte engagé et militant pour l’égalité femmes/hommes. C’est aussi ce que démontre le compte Instagram que tient l’autrice @chere.endométriose. Un endroit de partages, d‘écoutes, un safe place comme le fournit si bien ce réseau social aujourd’hui. “ Sur Instagram, j’y trouve une communauté extrêmement bienveillante qui souhaite soulever des montagnes ”. C’est une plateforme qui permet de s’éduquer, mais aussi d’y trouver des réponses. Fanny Robin explique qu’elle a beaucoup échangé avec de jeunes adolescentes, “ je suis flattée qu’elles viennent me poser leurs questions mais en même temps je me dis que c’est parce qu’elles n’osent pas en parler avec leurs parents ou l’infirmière scolaire. Il y a un très gros travail de sensibilisation à faire ”

Le chemin pour l’égalité et la reconnaissance de l’endométriose est encore long. La prise en charge doit être meilleure, les femmes doivent pourvoir se sentir soutenues et écoutées sans que leurs paroles soient constamment remises en question. C’est un important travail de pédagogie et d’éducation, notamment sur les questions de l’éducation à la sexualité et de meilleure connaissance de l’anatomie féminine, qui doit être mis en place et appliquer, et ce à tout les échelons de la société.

Source : Marie Tremblay 50-50 Magazine

 


 


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